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Ce 9 avril marque le début de la formation des inspecteurs de culture. Intitulé « Développer l’expertise agroécologique », ce programme constitue un point marquant dans le développement de la stratégie de durabilité agricole de Saint Louis Sucre. En raison de sa durée et des moyens mis en œuvre, il s’agit même d’une première pour l’industriel sucrier !

Avant que l’équipe betteravière n’entre dans le vif du sujet, la direction de l’entreprise témoigne de l’envergure de ce programme.

Initiative unique et valorisante pour tous

En effet, pour Fabrice Gaussou, directeur des ressources humaines de Saint Louis Sucre, « il faut remonter loin dans l’histoire de l’entreprise pour trouver une action de cette importance, rassemblant quinze personnes avec à la clé, un diplôme ! ». Cette formation est labellisée BADGE, une certification reconnue par la Conférence des grandes écoles.

Responsable de la durabilité du groupe Südzucker, Geert Van Aelst indique que l’agriculture durable constitue un aspect essentiel de la stratégie du groupe. L’entreprise recherche le meilleur équilibre entre la production et la réduction de l’empreinte environnementale des activités agricoles. « Nos clients deviennent plus exigeants, partage-t-il. La formation permet d’assurer une transition agricole efficace. Cette initiative unique est valorisante pour tous. » 

Être l’expert de l’agroécologie pour la culture de la betterave

Bien évidemment, l’agroécologie est déjà travaillée chez Saint Louis Sucre à travers le programme des essais Mont Blanc mis en place chez les planteurs, à travers les expérimentations du service agronomique et dans le cadre de la ferme agroécologique d’Étrépagny. Toutefois, une étape reste à franchir que rappelle Thomas Nuytten, directeur du service betteravier : « Ces pratiques de l’agriculture régénératrice, nous les connaissons, elles sont déjà mises en place dans certaines exploitations betteravières que nous accompagnons. Maintenant, nous souhaitons aider et surtout accélérer cette dynamique agricole. C’est de notre ressort et de notre responsabilité d’entreprise. Avec cette formation, il s’agit de rentrer davantage dans le détail, d’être expert et plus agile dans notre conseil. L’agriculture régénératrice ne s’improvise pas, elle implique de modifier certaines pratiques techniques et cela prend du temps pour se les approprier (limiter le travail du sol, choisir ses outils pour travailler au mieux la ligne de semis, choisir ses couverts d’interculture et savoir quand et comment les détruire pour qu’ils profitent au sol et aux cultures suivantes, gérer les bioagresseurs et adapter les rotations en conséquence, favoriser les engrais organiques, …). Chaque ferme est différente et les solutions agronomiques qui devront être apportées par nos inspecteurs de culture devront être individualisées et sécurisées. Chez Saint Louis Sucre, nous considérons que changer, ce n’est pas prendre un risque, au contraire, c’est se créer de nouvelles opportunités ! Le plus grand risque serait que nos modèles agricoles ne modifient pas dans ce contexte de changement climatique rapide et que la transition agroécologique ne s’opère pas. »

Avec cette montée en compétences, les inspecteurs de culture sont unanimes : « La formation nous apporte un solide bagage de connaissances agronomiques concrètes et spécifiques à la culture de la betterave ». Anne-Marie Thomas, inspecteur de culture précise : « Certains planteurs déjà engagés en agriculture régénératrice nécessitent un conseil individuel. En parallèle, ils souhaitent s’appuyer sur un conseil délivré en groupe. Notre mission est de répondre à cette double demande. »

D’avril à fin août 2024, les 15 conseillers et inspecteurs de culture vont suivre 22 jours de formation diplômante sur l’agroécologie au sein de l’Institut UniLaSalle Beauvais.
D’avril à fin août 2024, les 15 conseillers et inspecteurs de culture vont suivre 22 jours de formation diplômante sur l’agroécologie au sein de l’Institut UniLaSalle Beauvais.