Fertilisation azotée : modulation de dose et rendement, est-ce compatible?
Le programme Mont Blanc Le 17/01/2023Les essais Mont Blanc ciblant l’optimisation des apports d’engrais azotés trouvent en ce début d’année 2023 un écho particulier compte tenu de la hausse du cours de ces intrants. Dans ce cadre, la modulation de dose est-elle un levier économique intéressant ?
Trois modalités ont été mises en place en 2022 sur une parcelle de betteraves de 13 ha chez Frédéric Devaux, agriculteur à Saint-Omer-en-Chaussée dans l’Oise. Objectif : jouer sur les doses annuelles d’azote appliquées sur les betteraves pour évaluer leur impact sur le rendement et le résultat économique de la culture. L’engrais azoté est de l’ammonitrate 27. Il est localisé au semis à 7 cm, au plus près de la graine de betterave et incorporé afin de limiter les émissions de protoxyde d’azote dans l’air ainsi que la lixiviation dans le sol.
Modalité 1 : 100 % de la dose conseillée soit 150 unités N/ha
Modalité 2 : réduction de 15 % de la dose conseillée soit 127 unités N/ha
Modalité 3 : réduction de 30 % de la dose conseillée soit 105 unités N/ha
Une économie de 63 euros/ha
La modalité 3, avec 30 % de baisse de la dose d’azote, apporte une économie de 63 euros/ha pour un rendement de 79,3 t/ha. « Le gain est d’autant plus intéressant que les autres modalités ne se démarquent pas en termes de rendement », souligne Charlotte Delavaquerie, ingénieure apprentie chez Saint Louis Sucre. L’essai avec une réduction de dose de 15 % a donné 79,9 t de betteraves par ha. Le témoin ayant reçu la pleine dose livre 80,2 t/ha. À une tonne près, le rendement est proche, par contre l’économie est significative à dose réduite. En 2023, l’essai sera reconduit.