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Adressé fin novembre, le contrat 2025-2026 répond à l’objectif collectif de baisse de 15 % de la surface betteravière. Cette décision est liée au retournement des cours du sucre en Europe et aux importations ukrainiennes.

Rédigé dans un souci de clarté et de transparence, il intègre les informations recueillies lors de l’enquête réalisée en octobre et à laquelle plus de 85 % des planteurs ont répondu. « Ce haut taux de réponses témoigne de la prise en compte par les planteurs des enjeux économiques actuels et de la volonté de Saint Louis Sucre de rechercher la meilleure rentabilité betteravière », indique Denis Loiseau responsable administratif Saint Louis Sucre.

Sur justificatif, la direction de Saint Louis Sucre a intégré les situations particulières. « En effet, les planteurs doivent pouvoir respecter les exigences des aides de l’éco-régime en conservant la même surface de betteraves. Nous avons également accordé un ajustement mineur à ceux qui cultivaient moins de 5 ha de betteraves en 2024 », ajoute Denis Loiseau.

Enfin, pour les planteurs qui n’ont pas répondu à l’enquête d’octobre, une réduction automatique de 15 % a été appliquée par rapport à 2024. Pour mémoire, le rendement de référence retenu correspond au meilleur résultat entre celui renseigné dans le contrat 2024 et la moyenne des trois dernières années. Ces critères correspondent aux engagements pris auprès des planteurs élus de la Commission répartition de la valeur.

Évolution du marché du sucre fin 2024 et perspectives

En Europe, l’augmentation des stocks et de la production exerce toujours une pression sur le prix du sucre blanc, qui se situe fin novembre autour de 540 USD/t. De plus, l’Ukraine, avec une récolte estimée à 1,7 Mt, exportera jusqu’à 109 000 t vers l’UE entre janvier 2025 et juin 2025. Des discussions sur les futurs quotas doivent commencer avec la nouvelle Commission Européenne.

À l’échelle mondiale, les prix du sucre blanc brut baissent, passant à 21 cents/lb (463 USD/t) en novembre, influencés par la diminution du prix du pétrole, l’appréciation du dollar et un climat exceptionnellement humide en octobre au Brésil. Ces conditions météorologiques favorables à la canne à sucre contredisent les précédentes prévisions de mauvaise campagne dans le centre et le sud du Brésil.

En Thaïlande, la production devrait bondir de 18 % en 2024/2025 à 10,35 Mt. En Inde, des stocks excédentaires de 8,5 Mt poussent les producteurs à envisager l’exportation malgré l’interdiction actuelle. Enfin, en Amérique centrale, les conditions s’améliorent, avec le retour du Mexique sur le marché mondial.

Retrouvez l’analyse complète de l'évolution des marchés du sucre par Daniel Calmejane, directeur des ventes import-export et industrie France clients régionaux Saint Louis Sucre.