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Les clients de Saint Louis Sucre demandent un sucre local et produit de façon durable. « Notre rôle est de leur expliquer notre démarche de progrès fondée sur l’agronomie au service de cet objectif, a partagé Thomas Nuytten, directeur betteravier Saint Louis Sucre lors des réunions planteurs qui se sont tenues du 19 au 26 juin. Parfois, nous avons besoin de matérialiser l’évolution des pratiques culturales des planteurs en organisant des visites soit chez les agriculteurs soit sur notre ferme agroécologique d’Étrépagny. Ce fut le cas, le 15 juin, avec 27 clients de l’industrie agroalimentaire. »

L’agronomie, science à part entière, s’impose pour Saint Louis Sucre comme le point d’ancrage d’échanges constructifs avec ses partenaires. « Elle est aussi la base de l’agroécologie et de l’agriculture régénératrice des sols, a complété Thomas Nuytten. Chez Saint Louis Sucre, l’agroécologie n’est pas un dogme mais une science. Nous l’abordons avec beaucoup de pragmatisme sur notre ferme vitrine d’Étrépagny, tout comme l’agriculture régénératrice, travaillée avec un groupe de planteurs en lien avec Nestlé France. »

Quatre indicateurs pour parler agronomie

Quatre indicateurs sont retenus par le service betteravier pour partager avec les clients les démarches de progrès des planteurs : la couverture des sols, la fertilité des sols, l’agroécologie et l’allongement des rotations. Nouveau : dès cet été, les sols vont être cartographiés par satellite. Ouvert à 300 agriculteurs, ce service est réalisé par la start-up Kermap. L’objectif est de suivre l’évolution de la couverture des sols sur une année afin de définir le nombre de jours où les sols sont couverts. « Les inspecteurs de culture sont à votre disposition pour vous présenter cette prestation entièrement gratuite, pour laquelle aucune intervention de l’agriculteur n’est nécessaire », a précisé Thomas Nuytten.

Le service betteravier est à l’interface entre les clients et les planteurs. Cette courroie de transmission doit être la plus courte possible.

La couverture des sols en interculture

· Objectif - Étudier la durée de couverture des sols sur un échantillon représentatif de 300 parcelles appartenant à 300 planteurs dans les départements de la Somme (80), du Val d’Oise (95), de l’Oise (60), de l’Aisne (02), du Pas-de Calais (62), de l’Eure (27) et de la Seine-Maritime (76).

· Méthodologie - Tous les 5 jours un cliché satellite sert à calculer l’indicateur NDVI (indice de biomasse relative) par parcelle de betteraves. Cette évaluation ne nécessite pas d’intervention de la part des agriculteurs. L’accompagnement technique auprès des agriculteurs est effectué par les inspecteurs de culture.

· Bénéfices agronomiques - Pour les planteurs qui augmentent la durée de couverture des sols, les bénéfices agronomiques sont :

  • Hausse de la fertilité
  • Résilience des sols face au changement climatique
  • Économie d’engrais de synthèse.
La fertilité et la vie des sols

· Objectif - Suivre l’évolution de la vie et de la fertilité des sols (Agriculture régénératrice des sols) avec Earthworm.
Seize planteurs ainsi que la ferme agroécologique d’Étrépagny sont impliqués dans ce programme d’augmentation de la fertilité des sols. Ce prototype pourra être amplifié en lien avec la couverture des sols en interculture.

· Méthodologie - Étudier à l’aide cinq indicateurs les évolutions mesurées sur la vie du sol, le stockage du carbone, la structure du sol…

· Bénéfices agronomiques - Les pratiques vertueuses enrichissent le sol en matière organique, support de la vie du sol et stockage du carbone.

  • Hausse de la fertilité des sols
  • Économie d’engrais de synthèse
  • Séquestration du carbone dans le sol.
Ferme agroécologique d’Étrépagny

· Objectif - Étudier à l’échelle d’une ferme les conditions d’une transition agroécologique rentable fondée sur une combinaison de solutions opérationnelles.

· Méthodologie - Disposer d’une vitrine pour dialoguer avec les clients. Documenter techniquement et économiquement cette agriculture. Accompagner les planteurs qui souhaitent opérer une transition agroécologique de leurs pratiques culturales.

· Bénéfices agronomiques – Disposer d’une vitrine support de dialogue technique.

Pour les planteurs :

  • Acquisition de référence
  • Support de vulgarisation.
La rotation

Objectif - Allonger les rotations en introduisant une culture riche en protéines comme la féverole.
La recherche de solutions végétales pour ses clients industriels et pour décarboner la filière fait partie du plan stratégique du groupe Südzucker « Get the power of plants 2026+ ».

Méthodologie - Créer une nouvelle filière dans le cadre du plan protéines. Introduire une culture nouvelle et accompagner techniquement les planteurs.

Bénéfices agronomiques - Les féveroles fixent l’azote atmosphérique dans le sol et le restituent pour les cultures suivantes. Tête de rotation, elles participent à la lutte contre le changement climatique et contribuent à la souveraineté protéique en Europe. Elles répondent également à l’évolution des modes de consommation alimentaire en France et en Europe.

Pour les planteurs :

  • Rotations plus longues, gestion des bioagresseurs
  • Baisse des engrais
  • Diversification du revenu.