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Tout déséquilibre de la quantité d’azote disponible pour les cultures de betteraves peut pénaliser le rendement en sucre.

Pour obtenir le bon dosage, Saint Louis Sucre recommande aux planteurs d’effectuer tous les ans une analyse de sol d’au moins une parcelle afin de déterminer le reliquat en sortie d’hiver.

Dans ce cadre, un partenariat est mis en place avec le laboratoire d’analyses et de recherche de l’Aisne (LDAR de Laon) depuis de nombreuses années. Adossé à l’Inrae, il reste l’un des rares laboratoires publics en France à conserver son indépendance d’action et de financement via les analyses qu’il pratique. Fiona Obriot, ingénieure agronome, est la référente pour Saint Louis Sucre au sein de la structure. Elle rappelle les points clés de la prestation. « Notre force réside dans notre disponibilité, notre réactivité, et bien entendu dans un conseil agronomique de qualité reposant sur le modèle AzoFert® », assure-t-elle. Conseil que l’équipe délivre par mail dans un délai de 6 à 10 jours ouvrés.

« Notre spécificité est notre double vérification des données agronomiques pour calculer la dose d’azote minéral à apporter, ajoute-t-elle. Une première saisie des renseignements agronomiques présents sur la fiche qui accompagne les échantillons est toujours suivie d'une relecture et de la validation scientifique et technique des préconisations. »

Fiona Obriot,

ingénieure agronome au sein du LDAR, coordinatrice des analyses pour Saint Louis Sucre

Intégration de toutes les sources d’azote

Le reliquat d'azote n'est qu'un des postes de la méthode du bilan. Le conseil prend en compte toutes les autres sources d’azote : la minéralisation de l’humus, l'apport des matières organiques, la décomposition des cultures intermédiaires et des résidus des cultures précédentes, etc. Ces données combinées à la teneur en azote minéral du sol, permettent de déterminer la quantité d’azote disponible pour la culture. Cette information sert ensuite à calculer la dose d’azote à apporter, en fonction des besoins spécifiques de la betterave.

« Pour garantir un conseil complet, nous demandons de mentionner sur la fiche de renseignements une quarantaine de données, insiste Fiona Obriot. De plus, en cas d’informations manquantes ou mal complétées, nous contactons directement les agriculteurs. Nos appels visent simplement à enrichir le document. Ces échanges assurent la qualité et l'exactitude des informations. Ils renforcent notre collaboration. Par ailleurs, notre assistance technique reste toujours joignable pour toutes précisions ».

Calcul du reliquat azoté avec l’outil d’aide à la décision AzoFert®

Pour calculer le reliquat azoté, le laboratoire recourt à AzoFert®, développé par le LDAR, l’Inrae et l’ITB. « Le moteur de calcul est unique car il intègre les données climatiques pour une estimation dynamique des postes du bilan, précise l’agronome. De plus, le label Prév’N du Comifer valide la conformité de l’outil avec la méthode du bilan prévisionnel pour calculer la dose d’engrais. » Quant à la date d'ouverture du bilan, elle correspond à celle du prélèvement physique du reliquat.

Pour obtenir des valeurs précises à la parcelle, les données météos proviennent d’un important maillage de stations positionnées sur chaque département. Elles sont acquises auprès de Météo France. 

Dès lors, le modèle AzoFert® introduit deux types de données météo dans ses calculs.

· Avant l'ouverture du bilan, il utilise des données climatiques réelles. 
· Après l'ouverture du bilan, il s'appuie sur des moyennes climatiques calculées sur 15 ans. Elles sont actualisées tous les deux à trois ans pour refléter les évolutions liées au changement climatique.

Rigueur de la méthode de prélèvements

Au départ, seule une méthode rigoureuse de prélèvements permet d’obtenir des échantillons de terre de qualité. Pour garantir sa réactivité, le laboratoire collabore avec une quarantaine de prestataires agréés, qui interviennent principalement entre janvier et mars. Une douzaine d’entre eux couvre les secteurs de Saint Louis Sucre. Un professionnel peut réaliser plus d’une vingtaine de prélèvements par jour.

Dans les rares situations où la zone n’est pas couverte ou si le technicien s’avère être indisponible, le laboratoire accompagne les agriculteurs pour réaliser eux-mêmes l’échantillonnage. Des planteurs peuvent aussi décider d’être autonomes. « Nous avons des tarières à leur disposition au laboratoire et nous adressons la sacherie », précise Fiona Obriot. Les prélèvements s’effectuent selon un protocole très précis. La rigueur est la clé du succès.