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Chaque année, les équipes des sucreries de Südzucker se retrouvent en séminaire dans l’un des pays où le groupe est implanté. Objectif : échanger sur le contexte betteravier, travailler en ateliers et se forger une vision plus précise de la stratégie européenne de l’entreprise.

En juin, les 18 et 19, c’est au tour de Südzucker Pologne d’accueillir, à Wroclaw les représentants de Saint Louis Sucre, de la Raffinerie Tirlemontoise (Belgique), d’Agrana (Autriche, République Tchèque et Roumanie) ainsi que ceux des sucreries Südzucker Allemagne et Moldavie. Précisément, huit collaborateurs de Saint Louis Sucre font partie des 80 participants. « Ces journées d’échanges rencontrent un succès grandissant, partage Pierre-Henry Buleux, inspecteur de culture sur la zone Picardie. Au-delà de la cohésion au niveau du groupe, nous voyons les itinéraires techniques dans les autres pays. Nous confrontons nos problématiques rencontrées sur le terrain. »

Pour Edwige Delcour, inspecteur de culture dans l’Eure, « l’échange entre personnes de même métier est vraiment enrichissant ». Enjeu commun à tous les participants des filiales ? « La relation avec les agriculteurs et le changement climatique », répondent les deux conseillers techniques.

De son côté Henri Trouart, responsable logistique Saint Louis Sucre, note la convivialité de ce séminaire autour de la betterave auquel il participe pour la première fois. « Ces deux jours ont été très enrichissants pour échanger avec nos collaborateurs informaticiens, agronomes, chercheurs et logisticiens des autres filiales. »  

Edwige Delcour : « Cette immersion deux jours en Pologne met en exergue les avancées en France sur la prise en compte de la protection de l’environnement dans nos rotations betteravières, notamment pour répondre aux objectifs de la PAC. » 

Visite d’essais et d’une ferme avec 560 ha de betteraves !

D’ailleurs, c’est sous l’angle de la technique que débutait ce séminaire pour les experts en agronomie. Au programme : visite d’essais sur les variétés de betteraves. L’une des expérimentations concerne les variétés tolérantes à la sécheresse. « Le changement climatique est l’inquiétude majeure dans ces régions de l’Est de l’Europe car les étés sont plus chauds et secs, relève Edwige Delcour. En revanche, compte tenu du climat, les bioagresseurs que nous avons, pucerons et maladies des feuilles par exemple, s’avèrent différents. De fait, discuter des moyens de productions propres à chaque pays est vraiment intéressant. »

La visite d’une ferme de 3 000 ha dont 560 ha de betteraves, confirme que l’objectif de productivité prime aussi en Pologne. « De surcroît, la ferme emploie 26 salariés agricoles, les problèmes de main d’œuvre n’existent pas », souligne Pierre-Henry Buleux. Néanmoins, Edwige Delcour rappelle l’hétérogénéité des fermes polonaises : « Beaucoup ne dépassent pas 10 hectares de betteraves ».

Autre thème agronomique présenté dans les visites d’essais : le désherbage. « 80 % des surfaces en Pologne se conduisent avec des betteraves Conviso Smart, partage Pierre-Henry Buleux. Ces planteurs sont partis les premiers avec cette technologie. Cependant, en utilisant l’herbicide ALS Conviso One sans le protéger avec un herbicide partenaire, ils rencontrent aujourd’hui des difficultés. Par exemple, ils ont des cas d’amarantes, de matricaires et de seneçons résistants. Nous n’avons pas la même stratégie en France puisque nous appliquons Conviso One avec le Bétanal ou équivalent. D’emblée, nous sommes très vigilants. Néanmoins, les problématiques adventices sont différentes. »

Pierre-Henry Buleux : « Ces deux journées d’échanges nous éclairent davantage sur la stratégie de développement durable de Südzucker. De plus, cela renforce la cohésion entre collègues au sein d’un groupe. »  

Attentes communes sur le numérique

Temps fort de ces journées, les travaux en ateliers portaient sur la communication, l’agronomie, le développement durable et l’informatique. Ce dernier est celui choisi par Edwige Delcour. Une nouvelle application, commune à toutes les usines, est en cours d’élaboration. Elle remplacera l’actuel portail betteravier. Aussi, chacun a remonté ses besoins. « Sans surprise, nous avons les mêmes attentes, indique-t-elle. Avec l’application, on pourra prochainement consulter toutes les données directement en plaine. » 

Inscrit dans le groupe communication, Pierre-Henry Buleux se projette grâce au numérique : « La communication sera plus efficace auprès des planteurs pour faciliter les démarches et éviter les papiers ». Mais il prévient, « en aucun cas cela ne remplacera le contact direct et essentiel avec les planteurs ». Justement, l’objectif est bien de se concentrer sur le cœur de métier de conseiller en culture en renforçant la boîte à outils. 

Henri Trouart : « Quand on ressort de ce séminaire, on ressent une vraie fierté d’appartenir au groupe Südzucker. En effet, il se démarque par la diversité de ses métiers et des profils de ses collaborateurs. »