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Pour cette campagne betteravière, l’un des objectifs du PNRI mené par l’ITB et l’ensemble des acteurs de la filière est de combiner sur une parcelle plusieurs leviers pour contrôler les pucerons vecteurs des virus de la jaunisse, cette stratégie se révélant la plus prometteuse.

Sept fermes pilotes d’expérimentation Saint Louis Sucre seront engagées en 2023 dans le PNRI soit une ferme supplémentaire par rapport à 2022.

En 2023, des essais PNRI en conditions réelles d’agriculteur

Chez Saint Louis Sucre, les protocoles 2023 s’appuieront sur plusieurs leviers. Le choix de la filière est de ne plus se limiter à des essais en bandes mais de les transposer en conditions grandes parcelles selon la disposition des agriculteurs expérimentateurs.

Dans chaque ferme pilote, comme pour la totalité des parcelles de betteraves semées à partir de 2023, les semis de betteraves se feront sans néonicotinoïdes. L’utilisation d’un produit aphicide réglementé sera acceptée. Elle peut être combinée avec de l’huile de paraffine pour évaluer son efficacité. Le zéro traitement phytosanitaire n'est pas possible à ce stade de la recherche. Néanmoins, une zone témoin exempte de traitement aphicide sera conservée pour la notation de la pression jaunisse de l’année.
 

Dans les sept fermes pilotes, le choix des semences est réalisé en fonction des premières variétés ayant une aptitude de moindre sensibilité au virus de la jaunisse. La liste est issue des résultats des semenciers avec lesquels travaille Saint Louis Sucre et du projet Egovar dans le cadre de l’inoculation de plusieurs variétés.
 

Sur la ferme d’Étrepagny, Saint Louis Sucre poursuit les essais sur les plantes compagnes. Par souci de graminées résistantes, l’avoine est écartée. Le choix se porte sur la féverole.
 

Une partie des fermes pilotes Saint Louis Sucre ayant semé des bandes fleuries pluriannuelles maintient son expérimentation dans le cadre du projet Infrastructures agroécologiques (IAE) du PNRI.
 

Pour poursuivre sur la voie du biocontrôle, une expérimentation d’un produit de la société Agriodor est programmée. Il s’agit d’évaluer l’effet des kairomones pour perturber les pucerons.